Publiée le 4 octobre 2018

Après une longue période d’attente, le Plan Vélo et Mobilité Actives a été annoncé à Angers le vendredi 14 septembre. Plus d’infrastructures, de sécurité et de sensibilisation autour du cycle pour atteindre 9% de déplacements quotidien à vélo en 2024 en France.

Après une longue période d’attente, le Plan Vélo et Mobilité Actives a été annoncé à Angers le vendredi 14 septembre. Plus d’infrastructures, de sécurité et de sensibilisation autour du cycle pour atteindre 9% de déplacements quotidien à vélo en 2024 en France. Le premier Ministre Édouard Philippe, le Ministre d’État et de la Transition écologique et solidaire François de Rugy et la Ministre chargée des transports Élisabeth Borne étaient présents pour dévoiler les 25 mesures du Plan Vélo.

Le plan vélo est un plan national soutenant les modes de déplacement actifs. L’Etat s’engage à cofinancer la construction d’infrastructures cyclables à hauteur de 350 millions sur 7 ans. Le troisième plan vélo en 6 ans mais le « 1er plan vélo financé de l’histoire » indique Olivier Schneider, président de la FUB (Fédération française des usagers de la bicyclette) sur France Inter.

PLUS D’INFRASTRUCTURES DE SÉCURITÉ ET DE SENSIBILISATION

Le Plan Vélo prévoit le développement de pistes cyclables là où elles sont interrompues. Des sas cyclables, zones réservées pour les vélos avant les feux de circulation seront systématisés dans toutes les communes. Le double-sens, déjà instauré dans les zones 30km/h, sera généralisé dans les zones 50km/h sauf en cas de danger. Pour lutter contre le vol, l’immatriculation de son vélo, neufs ou d’occasion, devient obligatoire et s’accompagne de nouveaux parkings sécurisés. Le programme « savoir rouler » sera mis en place en primaire d’ici 2022 pour généraliser l’apprentissage du vélo.

MAIS AUSSI PLUS DE VÉLO AU BOULOT

3 constats en 2018 : « 75% des déplacements domicile-travail font moins de 5km » Selon Élisabeth Borne, 58% des personnes utilise leur voiture pour se rendre à leur travail à moins d’un kilomètre et moins de 2% des trajets domicile-travail se font à vélo selon l’INSEE. L’utilisation du vélo pour les trajets domicile-travail est « un enjeu crucial et pour lequel il y a de grosses marges d’amélioration » estime le premier ministre. En 2015, au lancement de la loi de la Transition Énergétique on parlait de l’IKV, indemnité kilométrique vélo. L’indemnité était facultative dans les entreprises et plafonnée à 200€. Fin 2017, on comptait seulement 85 entreprises à l’avoir instaurée. Jugée trop complexe, l’IKV est remplacée par le Forfait Mobilité Durable ; basé sur un forfait annuel et non sur le nombre de km parcouru du salarié. Cette mesure sera obligatoire dans la fonction publique à partir de 2020 avec un plafond de 200€ et reste facultative pour les entreprises privées avec un plafond de 400€. Elle fera également l’objet d’exonération fiscale pour les employés et sociale pour les employeurs. « L’État travaillera avec les partenaires sociaux afin de permettre sa généralisation de fait, comme en Belgique ou plus de 80 % des entreprises proposent aux salariés cyclistes un soutien de leur employeur » précise le texte du gouvernement. Le forfait Mobilité Durable concerne uniquement les trajets domicile travail. L’ensemble des trajets professionnels seront également introduits dans le barème fiscal en septembre 2019.

Le certificat d’économie d’énergie fournira une aide à l’achat d’un vélo électrique pour les vélos utilitaires. Un projet de norme NF est également en cours pour mieux encadrer et sécuriser les vélos cargos, tricycles, quadricycles destinés au transport de personnes ou de marchandises et les remorques.
À compter du 1er septembre 2019, les entreprises bénéficieront d’une réduction d’impôt sur leurs flottes de vélos classiques ou électriques. La nouveauté réside dans l’extension de la prise en charge à la location et à l’entretien des vélos. 25% seront retirés des frais à l’achat et à l’entretien de la flotte. Pour la location, la durée minimale d’engagement sera de 5 ans et 3 ans pour les entreprises de moins de 10 salariés.

Bien que certaines mesures ne soient pas effectives immédiatement, les acteurs du cycle voient les opportunités s’élargir. Les nouvelles infrastructures : pistes, parking, sas ; l’apprentissage du vélo dès le plus jeune âge et les aides aux entreprises permettront à la France de bien accueillir les cyclistes. La hausse des déplacements cyclables s’accompagnera d’un besoin accru de maintenance vélo et équipement vélo et Vélogik se tient prêt à satisfaire ce besoin !